Il y a 10 ans jour pour jour, la gare de Bressoux était mise à terre, sacrifiée sur l’autel de la libéralisation. La gare, construite en 1973, avait été abandonnée par la SNCB dès 2005.

Sa mort avait été signée par la SNCB dès 2003 avec la fin de ce qui avait fait la renommée de cette gare : le train-couchette. Plutôt que d’y aller en avion low-cost, on pouvait alors se rendre dans le sud de la France (Narbonne, Avignon, Fréjus, Saint Raphaël) avec ce moyen de transport écologique. L’année précédant la suppression du service, 102.000 voyageurs avaient fait ce choix. Un chiffre record !

Nous, citoyens, sommes liés à l’Etat par un contrat social. Nous lui aliénons une série de nos libertés individuelles au nom de l’intérêt collectif qu’il est sensé porter. Le problème aujourd’hui, c’est quand l’Etat (et les élus que nous désignons pour lui donner un cap) fait des choix éco-suicidaires.

Voir ce qu’est devenu le site de Bressoux, c’est mesurer la réalité de la folie ultralibérale qui a pris le pouvoir sur nos Etats et ses conséquences concrètes sur nos vies. Et ce ne sont pas ceux qui nous ont amené là qui nous sortiront de l’ornière. Le temps est venu de fonder un contrat social nouveau, c’est à dire de repenser notre démocratie pour nous réapproprier les grands choix de société et retrouver une capacité à agir et à changer de cap.

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